Tandis que de nombreux salariés le réclament, le télétravail ne semble pas faire l’unanimité. C’est notamment le cas chez les cadres qui verraient plus d’inconvénients que d’avantages.
Le télétravail et les cadres
Selon une récente étude de l’INSEE, environ 3 % des salariés du secteur privé pratiquent le télétravail à raison d’un jour par semaine en moyenne.
Pour la population cadre ce pourcentage atteint près de 11% et ce pour plusieurs facteurs.
Une amplitude horaire importante. En effet toujours selon l’INSEE, ceux que l’on nomme cadres télétravailleurs intensifs — c’est-à-dire plus de 2 jours par semaine — déclarent travailler au moins 50 heures/semaine et des horaires de travail extensibles puisque les cadres travailleraient souvent après 20 h et parfois même le week-end.
Ainsi pour les cadres le télétravail peut prendre un caractère intrusif et il est fréquent que le salarié lui-même ne sache plus quand il faut s’arrêter.
De telles pratiques ne sont pas sans conséquence en matière de conditions de travail, de respect de la vie personnelle et parfois même de santé.
Une conséquence directe sur la santé des cadres
Le télétravail n’aurait pas que des bénéfices sur la santé, surtout dans la population des cadres. En effet ils restent soumis à de nombreuses contraintes en matière de rythme de travail. Ce n’est pas parce qu’ils sont éloignés physiquement de leur lieu de travail qu’ils fournissent un travail moins intense et parfois même du fait de leur implication travailler chez eux efface la limite entre le temps du travail et celui réservé à leur vie privée.
Cela a inévitablement un effet sur leur santé.
Fatigue, stress, pression, surcharge mentale, burn-out, autant de symptômes qui se retrouvent aussi dans cette population.
Un sentiment d’isolement et d’insécurité
Bien que le télétravail bénéficie d’une image positive auprès des salariés, car elle permet de réduire, voire de supprimer le temps de trajet pour aller travailler (et la fatigue associée), il n’en demeure pas moins que cette façon de travailler à distance a une conséquence sur le moral des cadres.
Un cadre télétravailleur est généralement moins aidé, moins soutenu par la hiérarchie que ses homologues afin de mener à bien une tâche.
En plus de travailler davantage (environ 35 minutes/semaine en plus) le risque de se couper et de se désolidariser de l’équipe est important. On a alors une sensation d’isolement et d’insécurité économique.
Du fait de sa situation d’isolement, un télétravailleur doit au même titre qu’un salarié isolé, se munir des équipements de protection adaptés pour être secouru à temps lors d’une situation dangereuse. Par exemple, il peut donner l’alerte avec un dispositif de sécurité tel qu’une montre PTI DATI. Découvrez notre article complet sur la prévention des risques d’accidents en télétravail.